Ah! les questions qui fachent!!!!!!!!!!

Parlons de sous!!!!

jai plein de p'tites questions
1*comment sa marche la rémunération d'un coloriste
2*quand un album est ok pour un editeur, l'artiste vend son album ou il touche un bénéf des ventes?
3* quand un scénariste et un dessinateur travaillent ensemblent ses 50/50
4*il parait que pour d'une BD sit remtable il faut en vendre 6000?

Première question :

Il y a différente rémunération faite soit par l'éditeur lui même mais c'est mis en accord avec le scénariste et dessinateur. Soit le dessinateur qui le rémunére.

Deuxième question :

Le(s) auteur(s) ne vend pas son album, mais l'éditeur qui vend. Le(s) auteur(s) peuvent recevoir une rémunération à la fin du projet (remise à l'édieur) soit par les ventes.

Troisième question :

Non pas forcément, il y a des scénaristes qui préférent toucher moins et laisser plus d'argent à son dessinateur. Mais cela est une mise en accord avec l'éditeur et les auteurs.

Quatrième question :

Il est difficile de dire ce qui est rentable ou pas, sachant que l'éditeur décide le nombre à faire imprimer généralement 10 000 exemplaire pour les jeunes auteurs, donc oui on pourrait à vu d'oeil dire que la rentabilité se fait à 6000 mais même elle débute à 5001 exemplaires.

Mais réelement, pour dire ce qui est rentable il faudrait calculer le nombre d'heure que l'auteur à travailler et multiplier le nombre d'heure à 8,71 euros (valeur de l'heure actuelle) et en calculer le pourcentage d'heures supplémentaires. Mais sa ne se passe pas comme ça.


L'auteur touchera ce qu'il doit toucher, la rentabilité se parle au niveau de l'éditeur. Mais sa on fait une estimation de projet.

en fait, en générale, l'éditeur fait une avance sur droits. Le dessinateur est payé à la page. Tant que l'avance sur droit n'est pas remboursée, les auteurs ne touchent rien. En générale il faut vendre quelque chose comme 10000 albums avant de toucher des droits, ca doit dépendre des séries et des frais engagés.
Le scénariste touche une somme forfaitaire sur son scénario. Ça fonctionne pareil après l'avance sur droits remboursée.
Enfin ça va pas pousser loin non plus, j'avais un cas ou le dessinateur touchait 20 cts par album. Moralité il faut vendre BEAUCOUP d'album pour en vivre correctement et ce ne sont pas les auteurs qui touchent le plus

vinsymbol a écrit:

en fait, en générale, l'éditeur fait une avance sur droits. Le dessinateur est payé à la page. Tant que l'avance sur droit n'est pas remboursée, les auteurs ne touchent rien. En générale il faut vendre quelque chose comme 10000 albums avant de toucher des droits, ca doit dépendre des séries et des frais engagés.
Le scénariste touche une somme forfaitaire sur son scénario. Ça fonctionne pareil après l'avance sur droits remboursée.
Enfin ça va pas pousser loin non plus, j'avais un cas ou le dessinateur touchait 20 cts par album. Moralité il faut vendre BEAUCOUP d'album pour en vivre correctement et ce ne sont pas les auteurs qui touchent le plus

si un auteur touche seulement 20centimes par album! ou va le reste? c'est plutot le bingo a l'éditeur?
moi qui croyais que l'auteur touchais a partir de la vente de ses albums, un pourcentage par album en gros!

Des éditions marchent comme ça, c'est le cas pour moi. Mais généralement se sont de petite édition qui marche comme ceci.

MINGUEZ a écrit:

Des éditions marchent comme ça, c'est le cas pour moi. Mais généralement se sont de petite édition qui marche comme ceci.

c'es pas trop logique
c'est un auteur ne touche que 20centimes par album vendu sur un album vendu a 7€ environ!

Sa ne sert pas un grand chose qui bosse
c'est pas plutot 20 centimes par album aprés avoir vendu le cota???

Il faut que tu saches que la (très) grande majorité des auteurs de BD ne vivent pas (ou alors très mal) de la bande dessinée. Hormis les pointures tel VanHamme, Zep, et quelques autres encore, le gros de la troupe n'a que très peu de retours sur son travail (tout du moins sur l'aspect financier...). Ce qui fait que généralement les auteurs de BD ont des activités annexes histoire de payer les factures.

Il est donc inutile d'imaginer faire fortune en se lançant dans la BD. Il est tout aussi inutile de blamer les éditeurs. Le circuit comprend aussi l'impression et la distribution (je crois savoir que cette dernière est très gourmande...).

De manière générale, les auteurs qui marche apportent les fonds nécessaires à l'éditeur pour investir dans de jeunes talents. Dans une société d'édition mainstream, l'avance sur droit par planche est payée entre 200 et 300 euros (c'est vraiment très variable). Tu multiplie par 46 planches (sans compter la couv') : ca fait entre 9200 et 13800 euros déjà pour les auteurs. Reste encore à payer l'impression et la distribution. Puis si l'éditeur à l'argent et vraiment le coup de coeur pour l'album, un petit budget pour la communication. Résultat, avant de retomber sur ses pattes, l'éditeur doit vraiment en vendre un paquet.

J'ai résumé très très grossièrement comment cela fonctionne (il y a d'autres facteurs...). C'est seulement pour dire que la plupart du temps, un auteur de BD ne vit que sur les avances et pas sur ses droits d'auteurs car dans l'ensemble le cota de vente pour rembourser les avances sur droit n'est jamais atteint.

Si tu tiens compte du fait qu'il faut rembourser ses avances pour bénéficier des droits d'auteurs, faire de la BD est vraiment une passion avant tout.

sylvain a écrit:

Il faut que tu saches que la (très) grande majorité des auteurs de BD ne vivent pas (ou alors très mal) de la bande dessinée. Hormis les pointures tel VanHamme, Zep, et quelques autres encore, le gros de la troupe n'a que très peu de retours sur son travail (tout du moins sur l'aspect financier...). Ce qui fait que généralement les auteurs de BD ont des activités annexes histoire de payer les factures.

Il est donc inutile d'imaginer faire fortune en se lançant dans la BD. Il est tout aussi inutile de blamer les éditeurs. Le circuit comprend aussi l'impression et la distribution (je crois savoir que cette dernière est très gourmande...).

De manière générale, les auteurs qui marche apportent les fonds nécessaires à l'éditeur pour investir dans de jeunes talents. Dans une société d'édition mainstream, l'avance sur droit par planche est payée entre 200 et 300 euros (c'est vraiment très variable). Tu multiplie par 46 planches (sans compter la couv') : ca fait entre 9200 et 13800 euros déjà pour les auteurs. Reste encore à payer l'impression et la distribution. Puis si l'éditeur à l'argent et vraiment le coup de coeur pour l'album, un petit budget pour la communication. Résultat, avant de retomber sur ses pattes, l'éditeur doit vraiment en vendre un paquet.

J'ai résumé très très grossièrement comment cela fonctionne (il y a d'autres facteurs...). C'est seulement pour dire que la plupart du temps, un auteur de BD ne vit que sur les avances et pas sur ses droits d'auteurs car dans l'ensemble le cota de vente pour rembourser les avances sur droit n'est jamais atteint.

Si tu tiens compte du fait qu'il faut rembourser ses avances pour bénéficier des droits d'auteurs, faire de la BD est vraiment une passion avant tout.

voilà! je comprends déja mieux! merci
tu dit payé entre 200/300€ par planches, ceci c'est une moyen pour les professionnel?
c'est un peu prét combien pour un jeune qui débute? beaucoup moin?

faut sortir des pavés de 500 pages alors !

wizburf a écrit:

faut sortir des pavés de 500 pages alors !

vos mieux faire un annuaire illustré

Modère ton enthousiasme BAS... Même si tu touches 300 euros par planche, il faut environ une semaine pour réaliser celle-ci (c'est une moyenne, certains (assez rare) vont plus vite, d'autres sont nettement plus lent). Le calcul est rapide, un mois égal environs 800/1200 euros. Il faut tenir compte du fait qu'il ne s'agit pas d'un salaire. C'est un brut, il faut déduire toutes les charges si tu ne vis que de ça. En résumé, tu gagnes moins que le SMIC.

Il n'y a pas de formule magique, faut que ça marche. Il y a eu dernièrement des états généraux de la BD et il en ressort que la situation des auteurs de BD est plus que précaire... J'essaierais de retrouver le lien et de le poster ici-même.

En attendant je t'invite à lire cette note :

http://www.vincentdutrait.com/blog/2007/11/08/les-affaires-sont-les-affaires/

Le compte-rendu des états généraux de la BD à télécharger :

http://www.labd.cndp.fr/spip.php?article302

je connais même un auteur qui a du aller à l'usine le week end entre 2 albums

merci Sylvain super intéressant ce PDF