Voici mes commentaires au sujet du texte de Joce :
- Citation :
- C’était un matin de juin. Une épidémie de gastro-entérite faisait rage dans toute la région du Queensland depuis plusieurs jours déjà. La gardienne n’était donc pas très surprise que l’un des détenus lui réclame une nouvelle fois du papier hygiénique.
Il est important d’établir dès le début les 2 points de repères que sont le Temps et l’Espace(ou lieu).
1°) Le temps : Tes 2 premières phrases positionnent clairement la notion de temps. A bannir, les mots superflu qui n’apporte rien à la compréhension et qui n’accentuent pas non plus un état de fait. Le mot ‘déjà’ est de ceux là. Sans compter que positionné en fin de phrase, il alourdit cette dernière.
2°) L’espace : Le lieu est suggéré par 2 mots : ‘gardienne’ et ‘détenus’ ce qui implique (probablement) une prison située ‘dans la région de Queensland’. Pour moi y a rien à redire, c’est correcte.
Attention : A noter qu’il n’est pas nécessaire ici de préciser que l’action se déroule en Australie car les 2 phrases d’introduction de la dépêche le mentionnait. En l’absence de celles-ci, il aurait fallu le faire.
La présence du ‘donc’ alourdis et ne sert à rien.
Points discutables : - En l’absence de surprise, peut on ne pas être ‘très’ surpris ? Dans le cadre de ta phrase, je trouve cette précision inutile. Mais ce point de vue est discutable.
- ‘…depuis plusieurs jours’. Placé en fin de phrase ca pèse un peu sur la fin de la phrase et c’est moins chantant à la lecture que de la placer en début et terminer par Queensland. De plus, ta phrase étant longue, tu peux y ajouter une virgule juste après.
- Citation :
- Ce prisonnier ainsi que ses deux complices attendaient leur procès pour le hold-up raté de la bijouterie Gold. Mais ce n’était pas le procès qui les préoccupait vraiment. Ils étaient persuadés que la police était arrivée un peu trop rapidement sur place. Pour eux, pas de doute possible : ils avaient été vendus ! Mais par qui ? Mike Sullivan, le chef de ce petit groupe, avait sa petite idée…
Le 1er ‘mais’ peut être contourné et il faut éviter les tournures ayant la 3ème personne du singulier comme sujet indéfini.
Ex : On n’avait plus de courant dans la maison. Préférer à la place : Le courant avait été coupé dans la maison – ou alors – La maison n’avait plus de courant.
Dans ton cas : ‘Mais ce n’était pas le procès…’ l’ensemble revu pourrait donner : Le procès n’était pas leur préoccupation première.
La tournure ‘un peu trop’ est contradictoire. Soit c’est ‘trop’ soit c’est ‘peu’.
Tu as bien su mettre en avant le fait que les prisonniers seraient les personnage principaux du récit. Ce passage sert d’introduction à ce qui va suivre.
Point discutable : c’est juste une appréciation personnel : je préfère identifier dès le début du récit les ‘héros’ plutôt que d’utiliser des substituts tels que ‘ils’, ‘eux’, etc… pour ensuite les identifier.
- Citation :
- La gardienne intriguée, ouvrit précipitamment la porte de la cellule en voyant le corps de Mike allongé par terre, le pantalon abaissé jusqu’aux genoux. Elle laissa tomber le papier hygiénique et s’agenouilla près du corps inerte en essayant de prendre son pouls. D’un geste bref et rapide, Mike se redressa et lui plaça une lame de rasoir sous la gorge. Il l’obligea à ouvrir les portes des cellules de ses deux complices. Les trois malfrats avancèrent face aux autres gardiens en menaçant d’égorger leur collègue s’ils ne les laissaient pas passer. Une maladresse de deux policiers et voici nos forcenés armés. A force de jurons et de menaces, ils se retrouvèrent à l’extérieur du palais de justice et montèrent tous les quatre dans une voiture d’où ils en évacuèrent violemment le chauffeur.
Je trouve la dernière phrase un peu longue.
Point discutable : la 1ère phrase me gène. Dans le 1er paragraphe la gardienne n’est pas surprise et là on la retrouve intriguée, suivi par une virgule : on a tendance à faire le lien entre les 2 et sans trop comprendre ce changement d’attitude. Il faut lire la suite pour avoir l’explication.
- Citation :
- Dans les rues de Maroochydore s’ensuivit alors une course poursuite entre les évadés et la police. Les hurlements des sirènes et les grincements des pneus effrayaient les passants si peu habitués par tant de raffut. La voiture des fuyards stoppa net dans une vitrine d’un grand magasin. Une fusillade éclata. Et bientôt les sirènes des ambulances vinrent s’ajouter au vacarme ambiant.
Le passage est bruyant. Tu as su par tes phrases et tes mots en faire ressortir tout ce bruit. C’est bien.
- Citation :
- Mike fut le seul en s’échapper vivant. Il prit très vite une décision. Il monta dans un taxi et força le chauffeur à démarrer.
-A King’s Beach !
Le taxi s’arrêta devant une plage de sable fin. Mike en descendit. Il reconnu un 4x4 garé là. Il jeta un bref regard au loin et afficha ensuite un petit sourire du coin des lèvres. Il s’avança en direction d’un groupe de surfers. Quand il les rejoignit enfin, les policiers arrivèrent aux abords de la plage, sirènes hurlant.
-Mike ? Mais qu’est-ce que tu fais là ? Je te croyais en cabane ?
Le temps pressait. Mike ne répondit rien. Il se contenta d’afficher le plaisir d’une vengeance assouvie. Une détonation se fit entendre. Puis, soudain d’autres se firent encore entendre achevant ainsi cette brève escapade.
J’ai l’impression que tu as écris ce dernier passage avec l’espoir d’en finir de cet exercice. Les actions s’enchaînent sans vraiment se terminer. Le mélange des actions et de l’intervention de la police me paraissent pas bien s’y insérer.
La conclusion ne m’a pas convaincu.
- Citation :
- -Mike ? Mais qu’est-ce que tu fais là ? Je te croyais en cabane ?
Le temps pressait. Mike ne répondit rien. Il se contenta d’afficher le plaisir d’une vengeance assouvie. Une détonation se fit entendre.
J’ai bien aimé ce passage.
Au final : la construction de l’ensemble(découpe de l’histoire, paragraphe, etc…) est bonne. Il y a quelques petites choses à bannir et quelques constructions de phrases à revoir.
Pour ce que j’ai eu l’occasion de lire auparavant de ta part, je trouve qu’il y a eut des progrès de fait. Plus de fluidité, moins de lourdeurs et de répétition. (dommage j’ai pas conservé mes commentaire sur ton roman). Un vocabulaire plus riche.
Félicitations ! Car malgré les imperfections, écrire un texte sur un sujet donné avec une limite de temps et de longueur n’est pas aisé. On a souvent tendance à se focaliser sur ces 3 contraintes pour en oublier le reste. Tu t’en es bien sorti.
Pour finir, tu noteras que j'ai pas parlé de l'histoire en elle même. Pour moi cet exercice n'avait pas pour but d'évaluer la capacité à inventer une histoire mais plutôt celle de la raconter.
D'ailleur on ne peut pas dire qu'une histoire est bonne ou pas bonne. C'est comme pour une peinture, ca plait ou ca ne plait pas. Certains lisent des romans Arlequin et adore ca, d'autres des romans de gare, des romans historiques, etc...Il en faut pour tous les gout.
Par contre, dans tous les cas, il faut que celà soit correctement rédigé.